5. Une analyse sur la Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Etienne
Dans un ouvrage de base « L'Archéologie industrielle en France » chez Robert LAFFONT, Maurice DAUMAS consacre de longs passages et plusieurs illustrations à la Manufacture de Saint-Etienne. Ainsi le noyau d'origine présente-t-il une incontestable uniformité et les bâtiments d'ateliers ne manquent pas d'élégance. En effet, l'apparat ici n'a pas été limité au seul bâtiment principal ; il a été prodigué aussi au front des ateliers sur la cour intérieure pour lequel on a, avec habileté, évité la pesante ornementation qui alourdit celui-là. Il est vrai que les ateliers ont été construits en 1866 deux ans avant le pavillon de l'horloge ; les murs de croupe qui terminaient les quatre ailes longitudinales, reliés entre eux par les longs pans des ailes transversales constituaient donc à l'origine l'alignement de façades visible de l'extérieur. Peut-être est-ce pour cette raison qu'ils ont été traités avec une discrète mais indiscutable recherche. Ou bien seulement, le programme étant déjà arrêté, faut-il y voir uniquement la volonté de ne pas sacrifier la cour intérieure à une simple banalité fonctionnelle. Quoi qu'il en soit, on découvre que cette cour intérieure a été traitée avec une certaine austérité qui contraste avec l'effet que l'on a voulu produire, peu après, sur le visiteur entrant par la grille d'honneur, ou le simple curieux contemplant l'entreprise depuis la voie publique. Cette succession de portails de même dimension, ouvrant dans des murs de différentes hauteurs surmontés chacun d'un très simple fronton couvrant une seule travée de baies, paraît à première vue modulée uniformément.
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