Il ne s'agit pas là de défendre « des vieilles pierres » mais purement et simplement notre attractivité . En effet, qu'est-ce qui fait l'attraction d'une ville ? Ses secteurs à échelle humaine, composés par des architectures originales et à caractère, où le piéton aime flâner. L'organisation d'espaces froids et hors échelle, les découpes au cordeau, la banalisation de l'environnement architectural sont, à terme, une source de désertification.

2.5 « Valoriser l'espace urbain »

Cet objectif, visé dans le dossier, est-il rempli ?

La rue du Général Leclerc et le cours Victor Hugo avec son marché Albert Thomas constituent un ensemble esthétiquement et socialement agréable. Qu'adviendra-t-il avec la disparition de ses larges et confortables trottoirs actuels et le cumul sur ces voies des circulations automobiles et tram/train ?

Le sort de la place du Peuple est, lui, définitivement noué puisque le dossier lui-même lui attribue désormais la vocation de «  plate-forme d'aiguillage  » !

L'enjeu de l'avenue de la Libération ,

une question se rapportant à l'attractivité même de la ville se pose.

Si Saint-Etienne ne manque pas de rues piétonnes, en revanche l'espace piétonnier est fractionné et, de ce fait, n'est pas vécu par les stéphanois, ni par les visiteurs, comme un tout où l'offre commerciale puisse se développer dans la cohérence et la diversité. En effet, nos rues piétonnes sont coupées en deux par l'axe de l'avenue de la Libération  : au nord, la rue Alsace Lorraine, les rues St Jean et Pierre Bérard/Elise Gervais, au sud, le quartier St Jacques avec les rues des Martyrs-de-Vingré, Escoffier, Gaston Dupré, Notre-Dame.

Une bonne approche urbaine consiste à chercher des dispositions permettant de trouver une continuité piétonnière entre ces zones nord et sud.

En réalité, le projet, notamment avec son gabarit S.N.C.F., va créer une césure encore plus profonde dans l'espace piétonnier stéphanois ; on en a l'illustration sur la rue des Docteurs Charcot.

De plus, que devient, dans ce projet, la réalisation de l'indispensable parking sous l'avenue de la Libération  ? dont les entrées voitures, pourraient s'opérer à partir du boulevard urbain et les sorties piétonnières dans l'hyper-centre.

Ces deux ambitions pour l'avenue de la Libération , lesquelles métamorphoseraient la dynamique commerciale de l'hyper-centre , ont fait l'objet d'engagements électoraux écrits. Pour le parking Libération, un planning d'exécution avait été précisé mais sa date d'achèvement est dépassée depuis des années. Promesse, promesse…

La place Fourneyron actuelle n'a pas su définir clairement les fonctions piétonnières et automobiles, qu'en sera-t-il lorsque lui sera de plus adjoint la fonction tramway ?

Il n'est pas expliqué dans le dossier comment, dans les secteurs de Châteaucreux, Fourneyron, Peuple ou Albert Thomas, la vie de quartier va pouvoir continuer après les travaux.

On ne dispose pas d'éléments permettant de comprendre les conséquences et les modifications induites sur les zones et les voies collatérales.

Comment va fonctionner la nécessaire recomposition urbaine le long et autour du parcours ?

2.6 Une perte de places de stationnement, obstacle à l'intermodalité route/rail

Le décompte des créations et des disparitions de places de stationnement fait apparaître une perte de stationnement de l'ordre de 300 places, dont la majorité sont actuellement dans le secteur des voies Bérard et gratuites.

Ainsi, les automobilistes qui ne bénéficieront plus de stationnement gratuit seront incités, soit à se rendre à la gare de St Chamond, soit à poursuivre par la route au lieu de prendre le train. Cette perspective va à l'encontre du souhaitable allégement de l'A47 aux heures de pointe, c'est-à-dire lors des déplacements domicile/travail.

 

 

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