INTERVENTIONS Jacques STRIBICK

Conseil Municipal du 2/12/13
Ordre du jour 46 et 47

L’EPASE est une chance
La démolition du parking-blockhaus est une chance.
La reconquête du site des Ursules, ô combien, est une chance.

Or que nous propose-t-on ce soir ?
un objectif unique : accueillir des enseignes et des moyennes surfaces commerciales,
assorti de trois chiffres :
6 500 m2 minimum de commerces, 9 500 m2 de bureaux-logements, 500 places de parking.
Nous attendions une vision urbaine,
on nous présente une mécanique administrative au service d’un esprit comptable.
Et voilà qu’il faudrait nous en remettre, pour savoir ce qui est bon pour Saint-Etienne,
à des promoteurs de centres commerciaux !

Or, la donnée est simple :
on attirera des clients dans le secteur des Ursules non parce qu’on y mettra des surfaces de commerces supplémentaires,
mais parce que le charme du lieu en fera la destination d’une balade piétonnière.

- Ce dont nos commerces ont besoin, c’est que l’on leur ramène la clientèle des extérieurs.
La solution passe par la réalisation, sur un autre site, d’une nouvelle offre de stationnement
lisible et aisée, accessible directement par les grandes pénétrantes à Saint-Etienne.
Sur ce point, quel est le résultat de l’étude de faisabilité du Parking Avenue de la Libération ?

- Par ailleurs, l’aménagement du site des Ursules doit être l’occasion de redynamiser les zones piétonnes de l’hyper centre :
. A l’est, une articulation doit être mise en place par le passage des Furettes, en direction des rues Saint François, Saint Pierre…avec comme modéle la rue des Martyrs de Vingré.
. Au Nord, une autre articulation en direction du « Bourg Médiéval »,
 c’est-à-dire la rue du Théâtre, la rue de la Ville, la place Boivin…

A l’opposé, ce projet prétend faire de la rue du Théâtre la voie d’accès aux automobiles et aux semi-remorques pour desservir le Centre Commercial !
Cette voie, prolongée par la rue Beaufils, viendrait scinder définitivement le secteur Ursules de l’école des Beaux Arts.
Or, il faut compléter l’avant-projet Ursules par un avant-projet Ecole des Beaux Arts.
Il est en effet nécessaire que soient définies des perspectives qui assurent à cette partie du site un  rayonnement culturel.
Il nous revient d’introduire entre ces deux projets, non divisible, la connaissance globale, la qualité architecturale, l’envergure urbanistique, l’attractivité artistique dont le présent projet fait l’impasse, et que ce site historique mérite !

Quant à l’aménagement du fond de place, au Nord, épargnons-lui une façade type super marché,
ne transformons pas la future place en une zone d’accès à un centre commercial.
Evitons de reproduire le triste cas de la place de Jaud à Clermont-Ferrand,
nos voisins clermontois avaient une excuse : c’était dans les années 70.

Il nous faut penser ce projet dans la richesse, la complexité, l’imaginaire du site,
c'est-à-dire dans son potentiel.
Où se trouve l’inventaire de ses atouts ?
La Halle type BALTARD, la place Waldeck Rousseau et le cours Victor Hugo longé de façades remarquables, et, surtout, la colline des Pères, avec l’organisation du jardin,
couronné par un bâtiment style Louis XIII ;
C’est donc à la fois un système urbanistique et un site auxquels on s’attaque.

Vous savez,
installer une cité du Design à la Manufacture Impériale d’Armes était également une bonne idée.

Et justement, nous avons une impression de déjà vécu :
le moment où Michel THIOLLIERE s’est entêté à choisir une option architecturale aboutissant à la dénaturation définitive de ce Palais Industriel.
Que nous a-t-il manqué alors ?
la définition d’un objectif juste, l’effort d’établir un cahier des charges explicite.

Le parking des Ursules, lui aussi, répondait à un besoin : ce fut une pitoyable erreur d’urbanisme.

Ne remplaçons pas une erreur par une autre, celle-ci irréversible.
Oublions les unes et les autres
Oublions de faire des Ursules la simple réalisation d’une zone commerciale dans un espace contraint.

Saisissons cette opportunité unique, cette double chance
de résoudre la prégnante question du stationnement dans l’Hyper-Centre
et d’offrir au Stéphanois et aux visiteurs une attrayante destination de balade urbaine,
une place singulière, la plus créative, la plus attirante de Saint Etienne.

J.S.

 

Conseil Municipal du 3/02/14
Ordre du jour N° 54

Il y a six ans vous aviez fustigé l’ancienne équipe municipale pour avoir signé,
 à la veille de l’élection, un important emprunt, votre indignation était justifiée.

Aujourd’hui, vous vous engagez sur le plus important aménagement urbain
qu’a connu la ville depuis 15 ans !

A nos yeux,
compte tenu de la trace indélébile que l’opération va laisser sur la ville,
l’enjeu est bien plus redoutable.

Il est alarmant à plusieurs titres, singulièrement pour les 3 suivants :
 
- Vous laissez à des promoteurs de centres commerciaux le soin de définir,
 selon leurs propres critères, l’évolution urbaine du secteur.

- Vous vous être engagés à abandonner le foncier du domaine public ou privé de la ville de
Saint-Etienne
- Vous vous avez renoncer à ce que la ville puisse
« Effectuer quelques interventions que ce soit dans les négociations avec l’opérateur immobilier qui sera retenu,
Donner aucuns ordres ou instructions, ni à cet opérateur ni au commettant de ces derniers »
Fin de citation

La volonté de rendre irréversible la réalisation d’un projet,
dont la finalité urbaine est elle-même irréversible, est manifeste.

C’est donc bien plus sur le « rappel et références » de l’ordre du jour 54
que sur son contenu que je confirme mon désaccord.

J.S.

Page précédente /Retour/Page suivante

Sommaire
1 /
2 / 3 / 4 / 5 / 6

Page d'acceuil